Le mot graffiti est d’origine italienne. Il tire son étymologie du mot grec “graphein”, qui signifie à la fois écrire, peindre et dessiner.
On retrouve également la trace du mot graffiti dans le latin. Le “graphium” était un stylet, un poinçon qui servait à écrire sur les tablettes de cire à l’époque de la Rome antique.
D’après la définition du Larousse, le graffiti est une inscription ou un dessin griffonné par des passants sur un mur, un monument […]”
En englobant la signification étymologique, l’origine du mot et sa définition, le graffiti revêt une dimension à la fois visuelle et graphique. Usant d’un support “gravé dans la roche” et dont la représentation s’articule à partir d’un outil (marqueur, bombe aérosol, etc.) servant à retranscrire le message.
2. Histoire (de l’antiquité aux années 60)

Les peintures rupestres
Les peintures rupestres sont la première forme de représentation figuratives connues. On situe le début de leur existence à la préhistoire. Elles représentent des animaux dessinés sur les parois des grottes, comme celles de Lascaux. Les principaux outils utilisés étaient des os creux, au travers desquels les hommes soufflaient des pigments pour tracer les contours de leurs mains.
Comme je l’explique dans l’article […], cette action n’avait rien d’artistique. Elle servait à se repérer dans le temps.
Le tagging et le writing
Les tags envahissent les murs des quartiers défavorisés de Philadelphie. Nous sommes au début des années 60. Elles sont le fait des gangs de la ville qui veulent délimiter leur territoire. Ce sont des inscriptions, en lettres majuscules, apposées sur les façades des immeubles. Ils utilisaient des bombes de peinture et des marqueurs pour écrire leur nom.
À côté de ce contexte, un jeune homme, dénommé Cornbread va développer le phénomène en lui apportant une touche plus romantique. Il utilisera le même procédé pour déclarer sa flamme, en écrivant “Cornbread loves Cynthia” sur les murs de son école.
Graffiti moderne
Les “masterpieces” font leur apparition dans les quartiers populaires de New York. Ce sont les années 70, l’époque “style wars”. L’état d’esprit est le même, à la fois teinté de revendications et de romantisme. Le tag gagne en volume, devient plus stylisé, prend le métro et entre dans les galeries d’art !
Pour les graffeurs les plus en vogue de cette période, comme SKEME, KOOL ONE, il faut être connu et par conséquent être vu. Face à cette expansion du tag, ils développent un style particulier et original afin de se démarquer les uns des autres.